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" La Gazette du Médecin du Travail "
16 janvier 2014

Reclassement Professionnel réussi d'un Chauffeur après un AVC sans séquelles majeures

Traction

L'histoire du chauffeur de bus de Nice qui avait été licencié après un AVC m'avait tellement marqué en tant que Médecin du travail que je m'étais entouré de toutes les précautions nécessaires pour faire réussir ce reclassement chez un chauffeur d'une entreprise du tertiaire âgé de 45 ans (donc assez jeune pour un AVC, avec des séquelles motrices minimes).

Père de famille avec des enfants en bas âge, il est hypertendu, diabétique, dyslipémique mais prend son traitement de façon très irrégulière en particulier concernant son HTA dont les poussées sont très fréquentes, il est chauffeur depuis 12 ans avec une ancienneté de 20 années dans l'entreprise. Après 3 épisodes d'AIT au cours desquels il est hospitalisé à chaque fois et dont les IRM ne révélaient rien de particulier, il présente finalement une hémiplégie soudaine avec troubles de l'élocution dans le cadre d'un AVC confirmé et pour lequel il est hospitalisé puis bénéficie d'une rééducation et d'un arrêt de travail de 75 jours en totalité.

Grâce à une rééducation bien conduite, le salarié récupère presque 80% de motricité des membres atteints, il persiste un discret trouble de la marche et de la mémoire sans plus au moment de sa visite médicale de pré-reprise du travail. Je l'avais prévenu qu'il serait déclaré Inapte à la conduite professionnelle désormais et que j'envisageais en conséquence un changement de poste pour lui selon les disponibilités de l'entreprise.

Mes concertations avec les responsables des services généraux et des ressources humaines avaient abouti à me proposer 2 postes à  pourvoir au sein de l'entreprise : un poste de manutentionnaire au dépôt de l'entreprise (que j'avais décliné en ma qualité de Médecin du Travail pour des considérations d'aptitude) et un autre d'agent de sécurité (que j'avais demandé à substituer en poste de "gardien" uniquement). En effet au sein de l'entreprise concernée, une distinction était accordée entre le poste d'agent de sécurité et celui de simple gardien, le premier étant appelé à plus de mobilité : travail posté, surveillance en poste de contrôle et de sécurité (caméra vidéo, écrans de contrôle), travail de nuit, rondes à travers les étages de tours...).

Le jour de sa reprise du travail, sa fiche d'aptitude était donc pré-établie et rédigée comme suit : Apte avec Reclassement Professionnel : Inapte à la conduite professionnelle - Apte sur poste sédentaire et horaires réguliers - Exemption de travaux pénibles et travail de nuit. Il a été affecté à un poste de gardien avec des horaires réguliers de jour comme convenu au préalable et conformément à mes recommandations d'aptitude.

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  • Expert International Santé Sécurité au Travail Ergonomie et Médecin du Travail, je partage la Législation, mon expérience au quotidien et interviens en Conseil auprès des entreprises, cabinets d'expertise, organisations internationales, gouvernements et UE
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